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Titre :	La Cage du lion
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Rimbault, Eugène ; Raiter, Léon ; Arnould, Georges
Interprète(s) :	Polin [Pierre Paul Marsalès]
Genre :	Café-concert : comique troupier
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	17 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Berliners' Gramophone
Numéro de catalogue :	32007
Numéro de matrice :	3772
Date de l'enregistrement :	1901
Instruments :	piano acc.
État :	Exc, rough start
Vitesse (tours/minute) :	69
Matériel employé au transfert :	Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	24-10-2010
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :	La cage du lion Paroles : E. Rimbault, Arnould- Musique : E. Rimbault, L. Raiter- Éditeur : E. Rimbault (1899) Dimanche dernier, mam'zelle Hortense M' dit : J'ai des doutes sur ta vaillance Tu d'vrais faire quéqu' chose d'épatant Afin qu'on parle de toi longtemps J'y dis, plein d'une allure guerrière : Pour toi, j' f'rai tout c' qu'y faudra faire E' m' dit : Pour qu' t'aies mon affection Faut qu' tu rentres dans la cage au lion J'y dis : Ça, c'est pas d' la p'tite bière Tu n' te mouches pas du pied, ma chère Mais j' vas t' faire voir que j'ai pas peur Et là-d'ssus j' vas chez un dompteur J' lui dis : J' veux rentrer dans votre cage Bien, qu'i' m' dit, rentrez sans tapage Vous y verrez mon lion Bernard Et lui direz qu' vous v'nez d' ma part Mais sans m' présenter v'là c'te rosse Qui m' flanque avec sa bête féroce Le lion me r'garde sans faire un pas I' n' me dit rien, j'y réponds pas J' pensais : Il a une belle chev'lure C'est comme les artistes en peinture Seul'ment lui est plus malin qu'eux Son pinceau est au bout d' sa queue Mais alors, ça c'est ridicule V'là qu'i' fait l' lâche et puis qu'i' r'cule Je m' dis : Il a peur, le chameau Sûr'ment i' m' prend pour un taureau Et p't-être sans doute que c'te bête suppose Que sur mon front i' pousse quéqu' chose J'y dis : Tu sais, mon vieux Bernard Faut pas qu' tu m' prennes pour un cornard Enfin i' s'approche, i' m' flaire À gauche, à droite, devant, derrière Par-ci, par-là, d' tous les côtés Je m' dis : Quand va-t-i' s'arrêter ? Tu sais sûr'ment pas par où m' prendre Tu cherches èl morceau qu'est l' plus tendre Seul'ment tu sais pas oùsqu'il est Y a qu' ma bonne amie qui l' connaît Mais tout à coup voilà qu'i' s' fâche I' s'élance sur moi et il m'arrache Le derrière de mon pantalon Avec la peau qu'était dans l' fond J' crie : Au s'cours ! le dompteur s'approche Et m' dit : Pour un pauvre bout d' bidoche Qu'i' vous a pris, vous n'êtes pas mort C'est rien, il vous en reste encor Bref, en tremblant j' gagne la sortie Dehors je trouve ma bonne amie Qui m' dit : C'est tout c' qu'i' t'a mangé ? Ben, c'était pas la peine d'entrer Alors j' suis parti plein d' rage Et maint'nant j'en veux plus, des cages J'entrerai plus dans rien de rien Pas même dans une cage à lapin